Fédération internationale de hockey sur glace

Julie Chu

Julie Chu

La femme la plus intéressante du hockey?

Publié 03.04.2013 14:29 GMT-4 | Auteur Andrew Podnieks
Julie Chu
La capitaine des É.-U. Julie Chu bataille pour la rondelle avec Jayna Hefford (gauche) et Marie-Philip Poulin du Canada. (Photo par André Ringuette/HHOF-IIHF Images)
Le saviez-vous? Julie Chu, qui vient d’avoir 31 ans, est la doyenne de l’équipe des États-Unis.

Elle joue au hockey de haut niveau depuis si longtemps qu’il est difficile de se souvenir de l’époque où elle était une recrue ou une étoile montante ou encore une joueuse sans expérience. Mais par le passé, elle était toujours entourée de plusieurs autres vétéranes – Cammi Granato, Jenny Potter, Caitlin Cahow, Molly Engstrom, Angela Ruggiero – alors elle semblait faire partie du groupe.

Mais les dernières années ont amené d’importants changements chez les Américaines – et chez Chu. Ruggiero a pris sa retraite il y a un an et demi, suivie d’Engstrom, cette année. L’entraîneure-chef Katey Stone a pris une décision difficile cette année avant le Mondial féminin en retranchant Potter de la formation. L’ancienne capitaine de 34 ans était une des pièces maîtresses de l’équipe depuis Nagano en 1988.

Maintenant, il ne reste que la capitaine Chu.

« Chaque fois qu’il y a le moindre changement, quand vous perdez quelques-unes de vos vétéranes, il faut apporter des ajustements », dit Chu philosophiquement. « D’autre part, les jeunes joueuses qui sont ici ont vraiment mérité leur place et elles sont en mesure de jouer à ce haut niveau. »

La formation américaine à Ottawa pourra compter sur au moins cinq joueuses ayant acquis une expérience considérable au Championnat mondial des moins de 18 ans, mais aucune au Mondial féminin senior : la défenseure Lee Stecklein (deux CMFM18), la gardienne Alex Rigsby (deux CMFM18), et les avants Lyndsey Fry (deux CMFM18), Sarah Erickson (CMFM18 2008), et Alex Carpenter (trois CMFM18).

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« Je pense que nous apportons continuellement des changements », poursuit Chu. « Nous voulons nous assurer d’avoir les bonnes personnes aux bonnes positions et dans les bons rôles au sein de l’équipe, alors je pense que d’un tournoi à l’autre, vous allez voir des changements à la formation de chaque équipe. Nous essayons de nous améliorer chaque fois. Nous savons que même si nous gagnons le tournoi, nous pouvons faire mieux et que des joueuses attendent dans les coulisses. Nous avons un excellent bassin de joueuses et peut-être que d’autres joueuses s’ajouteront en vue des Olympiques lorsque nous tiendrons nos essais cet été. »

Le modèle américain diffère du modèle canadien à cet égard. Alors que l’entraîneur d’Équipe Canada, Dan Church, préfère des vétéranes à des recrues, Stone, comme le suggère Chu, n’hésite pas à apporter plus de changements, comme en témoignent les équipes de 2013 : l’équipe des États-Unis compte 10 joueuses qui étaient à Vancouver en 2010 (incluant deux gardiennes) tandis qu’Équipe Canada en compte 14 (incluant deux gardiennes).

Après avoir obtenu son diplôme en psychologie de l’Université Harvard en 2007 – et remporté le Prix Patty Kazmaier à sa dernière saison – Chu a joué dans la LCHF d’abord avec les Whitecaps du Minnesota puis avec les Stars de Montréal. Chu est la seule joueuse à avoir gagné la Coupe Clarkson avec deux équipes et à l’avoir gagnée trois fois. Elle a remporté la première en 2010 avec les Whitecaps puis les deux autres avec les Stars en 2011 et 2012. Au cours de cette carrière à deux volets, elle a joué avec des Canadiennes et contre elles dans le cadre de la plus grande rivalité du hockey féminin.

« Pour moi, ce n’est pas étrange du tout parce que j’ai joué avec beaucoup de Canadiennes à l’université – Sarah Vaillancourt, Jen Botterill », dit-elle. « Ça fait partie du processus et de la croissance du hockey féminin. Après les années dans la NCAA ou le SIC, les choix sont restreints. Mais maintenant, la LCHF représente une option intéressante. J’aime considérer qu’il s’agit d’une ligue qui est plus qu’une seule équipe américaine qui devrait avoir seulement des joueuses américaines et où les Canadiennes devraient jouer exclusivement pour des équipes canadiennes. Geneviève Lacasse (la troisième gardienne de but du Canada) joue pour les Blades de Boston (championnes de la Coupe Clarkson cette année). »

Si l’on remonte encore plus, Chu a joué aux côtés de Caroline Ouellette, Meghan Agosta-Marciano, Catherine Ward, et la gardienne Kim St-Pierre chez les Stars.

« Il est important que la ligue prenne de l’ampleur », poursuit Chu. « Dans mon cas, je suis une coéquipière des Canadiennes quand je participe à la Coupe Clarkson avec les Stars, mais ici à Ottawa, je suis une coéquipière des Américaines. Nous allons nous livrer une lutte féroce. »

Le leadership de Chu est crucial au succès de l’équipe américaine, surtout depuis que l’équipe a perdu plusieurs joueuses plus vieilles. Malgré cela, si elle ressent une pression accrue, elle ne le montre pas.

« Même si je suis la plus âgée de l’équipe, nous avons de bonnes chefs de file qui sont des vétéranes et qui ont déjà participé aux Jeux olympiques ou à plusieurs championnats mondiaux », explique-t-elle. « Elles sont déjà des chefs de file. Je trouve que j’ai une tâche facile. Nous avons fixé nos standards ensemble, en équipe, avec le personnel des entraîneurs. Nous croyons en ces standards et nous croyons en la mentalité que l’équipe passe avant tout – c’est notre devise. Nous avons beaucoup de personnes qui y croient, et nous avons bâti une culture autour de cela. Je n’ai pas beaucoup à faire. Je dois simplement m’assurer de contribuer et espérer que cela aidera l’équipe à connaître du succès. »

 

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