Fédération internationale de hockey sur glace

Les nombreux rôles de Hayley

Les nombreux rôles de Hayley

Wickenheiser une mentore, une ambassadrice, mais encore et avant tout une joueuse

Publié 28.03.2013 03:55 GMT-5 | Auteur Risto Pakarinen
Les nombreux rôles de Hayley
Hayley Wickenheiser a vécu toutes les situations au cours de sa longue carrière en hockey. Photo : André Ringuette / HHOF-IIHF Images
Chaque jour pendant le camp de la haute performance de l’IIHF, Hayley Wickenheiser était sur la glace à 6 h, car elle est une joueuse de classe mondiale, et entend demeurer au meilleur de sa forme.

Elle a également assumé néanmoins le rôle de mentore des ambassadrices des athlètes pendant le camp, travaillant avec six athlètes-ambassadrices, qui sont elles-mêmes des joueuses d’élite, et qui sont affectées à chacune des six équipes qui participent au camp.

« D’abord et avant tout, je me considère comme une joueuse et je ne suis pas prête à y renoncer de sitôt », souligne-t-elle en riant.

« Je suis responsable des athlètes-ambassadrices. Je parle de nos expériences et de différents sujets, et passe également du temps sur la glace avec divers groupes. Nous aidons les athlètes à saisir ce que cela représente de compétitionner au prochain niveau », ajoute-t-elle.

Et elle est bien placée pour le savoir. Comme elle l’a si bien dit aux participantes du programme d’observation du camp lors de sa présentation sur la mise en valeur du hockey féminin : « Je connais la chanson ».

Sa carrière s’échelonne sur plus de 15 ans, au sein de différentes ligues, dans plusieurs pays, dont la Finlande et la Suède où elle a joué dans des ligues masculines. Elle a remporté trois médailles d’or aux Jeux olympiques, et sept médailles lors de championnats du monde féminin.

Pas étonnant que lorsqu’elle parle, les gens écoutent. Hayley Wickenheiser est une véritable ambassadrice du hockey féminin.

« J’ai compris aux Jeux olympiques de Salt Lake en 2002 que même s’il est important de représenter son pays, de tenter de remporter des médailles d’or et de stimuler l’essor du sport, il faut également transmettre ses connaissances. Au Canada, nous avons les ressources et l’argent, mais d’autres pays n’ont pas cette chance », indique Hayley Wickenheiser.

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C’est la raison pour laquelle elle s’est rendue à Vierumäki en Finlande, l’été dernier. C’est la raison pour laquelle elle accepte d’être photographiée en compagnie de chaque personne qui lui en fait la demande – et les demandes se font de plus en plus nombreuses – et c’est la raison pour laquelle le Wickenheiser International Female Hockey Festival (festival international de hockey féminin Wickenheiser) se déroule tous les mois de novembre à Burnaby en Colombie-Britannique au Canada.

« Le fait de jouer en Finlande et en Suède m’a donné le goût de poursuivre mon soutien, car lorsque vous vivez dans un autre pays, vous comprenez un peu mieux sa culture et son histoire. Vous savez alors mieux comment contribuer à divers projets », ajoute-t-elle.

Le hockey féminin a beaucoup progressé depuis 1994 quand Hayley Wickenheiser – qui jouait dans une équipe masculine – a été admise pour la première fois dans l’équipe canadienne à l’âge de 15 ans, mais il reste encore beaucoup de travail à faire.

« Le niveau de jeu est variable au camp, chaque équipe compte des joueuses de haut niveau et de faible niveau, mais je pense que, de façon générale, le niveau est plus élevé que l’an dernier », révèle-t-elle à propos du camp de la haute performance. « Un grand nombre d’occasions sont offertes pour apprendre les petites subtilités du jeu. »

« La clé de la réussite réside dans le comportement des joueuses quand elles retournent dans leur pays, si elles mettent en œuvre tout ce qu’elles ont appris, c’est formidable. Sinon, c’est plutôt une cause perdue. »

Le camp met l’accent sur les aspects fondamentaux, même pour les joueuses d’élite qui participent au camp. Selon Hayley Wickenheiser, un des meilleurs moyens de faire progresser le jeu consiste à améliorer la condition physique des joueuses.

Même si c’est principalement l’Amérique du Nord qui transmet ses connaissances au reste du monde, le camp a apporté quelque chose à chacune des participantes.

« Une enfant canadienne peut apprendre autant d’une enfant qui joue au hockey en Turquie, et l’inverse est tout aussi vrai. De tels camps sont bénéfiques à toutes les joueuses, tout le monde en retire quelque chose », confie-t-elle.

Même Hayley Wickenheiser.

« Je perçois le camp comme un ensemble. Quand je transmets mes connaissances et essaie de motiver les autres, j’en ressors grandie. J’apprends des personnes qui participent au camp, j’aime entendre les histoires des autres filles natives, par exemple, de l’Afrique du Sud. Parfois, vous pouvez manquer un peu d’énergie pendant une partie, et c’est dans ces moments-là que ces souvenirs positifs me donnent un regain de vie », souligne-t-elle.

À la fin de sa présentation aux participantes du programme d’observation, elle a rappelé aux entraîneurs et aux autres chefs de file présents dans l’auditoire leur rôle d’ambassadeur du hockey féminin.

« Parfois, vous devez parler au nom des joueuses. Il existe encore des gens qui croient que les femmes devraient rester chez elle et cuisiner. C’est une réalité et je pense qu’il est juste d’en parler. Mais ces athlètes méritent le même respect que celui que l’on témoigne aux hommes », a-t-elle conclu.

Tout le monde a approuvé ses propos.

 

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