Fédération internationale de hockey sur glace

Joueuse et entraîneure

Joueuse et entraîneure

Maritta Becker fait tout pour l’Allemagne

Publié 07.04.2013 14:39 GMT-4 | Auteur Andrew Podnieks
Joueuse et entraîneure
Maritta Becker (gauche) de l’Allemagne joue avec l’équipe senior et est entraîneure-chef des M18. (Photo par Jana Chytilova/HHOF-IIHF Images)
Doug Harvey l’a fait. Glen Sather l’a fait. Et Maritta Becker le fait (plus ou moins). Jouer et entraîner font appel à des aptitudes différentes et souvent à l’opposé les unes des autres.

Ou, inversement, moins un joueur est bon, meilleur il est comme entraîneur. Mais accomplir les deux en même temps, c’est assumer le double des responsabilités, ce que peu sont capables de faire.

À 32 ans, Maritta Becker est la plus âgée de la formation allemande. Elle est l’une des meilleures joueuses de l’équipe ici à Ottawa et entraîneure-chef du programme des moins de 18 ans de l’équipe.

Becker a commencé sa carrière pour l’Allemagne en 1999 à l’âge de 18 ans au Mondial féminin en Finlande. Elle a participé aux six championnats mondiaux féminins suivants et aux Jeux olympiques de 2002 à Salt Lake City et de 2006 à Turin.

Mais bien avant cela, on la préparait déjà à devenir entraîneure. « Quand Peter Kathan est devenu l’entraîneur de l’équipe nationale en 2004 », poursuit Becker, « il a commencé à me former pour que je devienne entraîneure, alors même en 2004, j’étais déjà entraîneure adjointe de l’équipe des moins de 18 ans. J’ai fait ça pendant quelques années. Quand j’ai arrêté de jouer, la Fédération allemande m’a demandé de devenir entraîneure à temps complet, ce que j’ai fait, pour prendre de l’expérience. »

Becker a continué de jouer dans la catégorie senior pendant quelques années de plus, réalisant ses plus beaux exploits en 2006. « Un des faits saillants de ma carrière est survenu à Turin, lorsque nous avons gagné le match pour la cinquième place », dit-elle. « J’ai bien joué. J’ai accumulé cinq points, ce qui était très bon pour moi, et j’ai marqué le but gagnant en tirs de barrage. »

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Dans les faits, l’Allemagne a joué pendant 70 minutes ce jour-là sans marquer, mais Becker a inscrit le but décisif pour permettre à l’Allemagne d’en surprendre plusieurs en s’emparant du cinquième rang.

Becker a ensuite pris part au Mondial en 2007, avant de rater l’année suivante à cause d’une blessure. L’équipe a terminé au neuvième rang et a été reléguée à la Division I où Becker a disputé son dernier championnat mondial avant cette année, la deuxième année du retour de l’équipe dans la catégorie supérieure depuis 2008 (l’équipe a terminé septième l’an dernier à Burlington).

« Je n’ai participé à aucun autre match avant 2012 parce que j’avais joué pour l’équipe nationale pendant 15 ans, sans rater un match, alors mon corps était fatigué, et ma passion un peu moins vive », explique-t-elle. « Je voulais faire autre chose pour récupérer et attendre le bon moment pour revenir. Et l’été dernier, la passion est revenue. J’ai eu l’aide du personnel des entraîneurs pour me préparer, mais maintenant je suis de retour et je suis contente d’être ici. »

Pendant tout ce temps, Becker a poursuivi sa formation comme entraîneure, et en 2012, elle a été nommée entraîneure-chef de l’équipe des moins de 18 ans.

« C’était mon premier championnat mondial avec les moins de 18 ans comme entraîneure-chef », dit-elle. « J’ai essayé d’enseigner aux filles qu’il est important d’être passionnée par le jeu. Elles ont fait tout ce que l’on attendait d’elles, et c’est pourquoi elles se sont qualifiées pour le match pour la médaille de bronze. Personne ne croyait que nous pouvions aller si loin, alors j’étais très fière d’elles. »

L’Allemagne a perdu ce match 4-1 aux mains de la Suède, mais il y a eu des signes de progrès qui se sont transposés à l’équipe senior. Les Allemandes ont évité la ronde de relégation ici grâce, en grande partie, à leur victoire de 6-3 sur la République tchèque. Becker a marqué le but gagnant dans ce match et elle a ajouté une mention d’aide depuis.

Autre fait intéressant, les carrières de Becker l’entraîneure et de Becker la joueuse se sont chevauchées ici puisque certaines des joueuses qu’elle a entraînées sont maintenant ses coéquipières!

« Il y a des joueuses de cette équipe au sein de cette formation – Kerstin Spielberger, Marie Delarbre, par exemple », a dit Becker en riant. « C’était bizarre au début. Elles gardaient leur distance parce qu’elles me connaissaient comme leur entraîneure. Mais après quelques jours, elles m’ont perçue en tant que personne et tout a bien fonctionné. Maintenant, nous sommes de bonnes amies. »

Quant à l’avenir, Becker sait que le hockey continuera d’occuper une place prépondérante dans sa vie, mais qu’elle ne cumulera plus les deux postes comme elle le fait actuellement.

« Maintenant, je ne peux me concentrer sur l’entraînement, parce que j’ai recommencé à jouer », dit-elle. « Après le Mondial, je vais parler à la fédération allemande et voir s’il y a moyen de concilier les deux. Mais cette année est sans aucun doute ma dernière comme joueuse à cet événement. Après les Olympiques, je verrai ce qui adviendra de l’entraînement. »

 

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