Fédération internationale de hockey sur glace

« C »hangements à la Suisse

« C »hangements à la Suisse

Lehmann se retire, Julia Marty devient capitaine

Publié 03.04.2013 11:53 GMT-4 | Auteur Andrew Podnieks
« C »hangements à la Suisse
La capitaine suisse Julia Marty (gauche) s’acquitte de sa première responsabilité sur la glace en tant que capitaine, procédant à un échange de cadeaux avec la capitaine adverse de la Finlande, Jenni Hiirikoski. (Photo par Andre Ringuette/HHOF-IIHF Images)
Quand Kathrin Lehmann a annoncé qu’elle prenait sa retraite après le dernier match du Mondial féminin 2012 à Burlington au Vermont, elle a créé un immense vide au sein de la formation suisse.

Alors que son synchronisme était parfait – l’équipe venait de remporter la médaille de bronze –, la joueuse de 32 ans faisait partie de l’équipe depuis si longtemps qu’il était difficile de s’imaginer la formation sans elle.

Nous voici, un an plus tard. Pour le Mondial féminin 2013 à Ottawa, la défenseure de 24 ans, Julia Marty porte le « C » au lieu de Lehmann. « Elle m’a envoyé un message texte et m’a souhaité bonne chance; c’est tout ce dont j’avais besoin, vraiment », a déclaré Marty après son premier match portant le « C » hier, une défaite de 2-1 à la Finlande.

Marty a obtenu une mention d’aide sur le seul but de la Suisse. Elle prend part à son septième Mondial féminin et elle a aussi participé aux Jeux olympiques de 2006 et 2010.

« C’est un grand honneur », dit-elle au sujet de son nouveau poste au sein de l’équipe. « Mais cela ne fait pas une si grosse différence, parce que j’étais capitaine adjointe et que je fais partie de l’équipe depuis plusieurs années. C’est comme si j’avais cheminé vers le poste. Alors pour moi, même si je n’avais pas de lettre sur mon chandail, je parlerais quand même si je trouvais cela important. »

Elle a été nommée capitaine il y a quelques jours seulement à l’issue d’une démarche qui a fait appel à de nombreuses consultations.

« Dans les faits, je l’ai appris il y a peu de temps », explique Marty, « mais je voyais les choses se dessiner parce que j’étais capitaine adjointe. Nous avons essayé différents trios de capitane et d’adjointes. Ils ont dû penser que celui-ci fonctionnerait. L’entraîneur m’a nommée capitaine, mais les joueuses ont eu leur mot à dire dans la décision, alors ce fut une combinaison des deux. »

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Mais une chose est certaine. Tout comme Marty porte le numéro 6 et que Lehmann portait le numéro 20, les deux ont des personnalités différentes et elles voient leur rôle différemment.

« Je crois que comme capitaine, je ne suis pas aussi dure envers les joueuses que Kathrin l’était », suggère Marty. « Mais c’est aussi ma faiblesse. Je suis incapable de dire non. Kathrin était plus autoritaire. J’essaie d’être plus stricte quand c’est important, mais j’essaie aussi d’être la plus amicale possible. »

Mais Marty insiste aussi sur le fait que le leadership n’est pas strictement une affaire de lettre; c’est une question de chimie, de travail en équipe et de camaraderie. « Nous trouvons peut-être que la pression sur nous est plus grande, que nous devons avoir un meilleur esprit d’équipe », poursuit-elle, « mais nous formons vraiment un groupe uni, ce que rend la vie plus facile. Je prends parfois la parole dans le vestiaire, mais toutes les joueuses le font. Nous partageons cette responsabilité. »

Cet esprit de leadership communautaire sera une composante essentielle si l’équipe doit se remettre de sa défaite à son match d’ouverture et accéder à un match pour une médaille comme ce fut le cas l’an dernier.

« Nous devrons écoper de moins de punitions et bien jouer pendant trois périodes », ajoute Marty d’un ton qui laisse sous-entendre qu’elle répétera cette consigne à ses coéquipières plus tôt que tard. Car après tout, n’est-ce pas là le travail d’une capitane?

 

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