Fédération internationale de hockey sur glace

Le retour de Pashkevich

Le retour de Pashkevich

La joueuse de 40 ans de retour après sept ans

Publié 08.04.2013 15:52 GMT-4 | Auteur Andrew Podnieks
Le retour de Pashkevich
Yekaterina Pashkevich est de retour avec l’équipe de la Russie après une absence de sept ans, espérant aider son équipe à remporter une médaille ici à Ottawa et à Sotchi l’an prochain. (Photo par Jana Chytilova/HHOF-IIHF Images)
« J’étais parmi les premières joueuses! », affirme Yekaterina Pashkevich avec un large sourire en soulignant qu’elle a fait partie de la première équipe féminine de la Russie en 1993.

Vingt ans plus tard, elle est de retour après une absence de sept ans pour aider à relancer la formation de son pays et viser une médaille à Sotchi.

« Une chose que je n’ai pas, c’est une médaille olympique », lance-t-elle, « et je pense qu’une médaille est à la portée de notre équipe. C’est ce que nous visons. »

L’équipe russe de cette année en a surpris plusieurs en se qualifiant pour les demi-finales aujourd’hui. En 2012, la Russie a disputé cinq matchs et les a tous perdus. Cette année, l’équipe a joué quatre matchs – et elle les a tous gagnés! Mais le retour de Pashkevich est extraordinaire. Elle a participé aux Mondiaux féminins et aux Jeux olympiques de 1997 à 2006, prenant sa retraite après les Jeux de Turin à l’âge de 33 ans pour se concentrer sur son travail comme électricienne à Boston – et jouer au football américain!

Mais, nous sautons des étapes. Revenons à 1993 et 1994, l’aube du hockey féminin en Russie et le début du parcours de Pashkevich qui l’a mené vers Boston.

« En 1994, nous étions simplement un groupe de filles qui a commencé à jouer au hockey à Saint-Pétersbourg. L’équipe nationale en était à ses débuts. Nous voulions contribuer au développement du hockey féminin. Nous avons effectué une tournée en Amérique du Nord, jouant des matchs à New York, au New Jersey, à Boston, Ottawa, Toronto, puis au tournoi de Brampton. Pendant que nous étions à Boston, des discussions ont eu lieu pour mettre sur pied un échange de joueuses en vertu duquel je resterais là pour apprendre comment fonctionnait le hockey nord-américain. Mes entraîneurs et moi avons donc convenu qu’après le tournoi à Brampton, je retournerais à Boston. Pendant notre séjour à Boston, nous jouions à l’aréna du MIT contre diverses équipes. Lorsque les gens du MIT ont appris que j’allais rester, ils m’ont demandé de devenir l’entraîneure de leur équipe. »

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Pashkevich n’avait que 21 ans et elle apprenait le jeu, mais elle était prête à relever de nouveaux défis. Elle est restée huit ans et a mené l’équipe de la ligue universitaire à la Division III de la NCAA. « C’était incroyable », dit-elle de ses huit ans au MIT. « À mon arrivée, l’équipe n’était qu’une équipe de club. J’ai pensé qu’il s’agissait d’une superbe occasion d’apprendre la langue et le style de jeu nord-américains et d’interagir avec d’autres entraîneurs. J’avais confiance; je savais que j’allais réussir. Et ensuite, accéder à la Division III a été fantastique. »

Pashkevich a quitté son poste au MIT en 2002 pour aller jouer au football dans la Women’s Football Alliance (WFA), d’abord avec le Rampage de Boston puis avec le Militia de Boston.

« Quand j’ai déménagé aux États-Unis, je suis tombée en amour avec le football », dit-elle. « C’est rapide, robuste, il faut réfléchir, il y a des tactiques; ça ressemble au hockey. Je voulais essayer ça et j’étais assez bonne. J’ai joué pendant quelques années. J’étais centre arrière et demi-offensif. J’adorais le sport, mais c’est trop exigeant pour le corps. Maintenant que je suis plus vieille, s’en est fait du football, mais je vais continuer au hockey. »

Après avoir joué au football et au hockey pendant quelques années, Pashkevich s’est retirée du sport sur la glace pour se concentrer sur celui sur le terrain, mais une blessure à un genou l’a tenue à l’écart du jeu il y a quelques années.

« Une fois rétablie, j’ai décidé que je voulais recommencer à jouer au hockey. J’avais cessé de jouer au football et au hockey pendant quelques années, alors je partais de loin. Je suis très fière de moi d’avoir pu revenir à mon âge et de patiner à ce niveau. Je patine avec des jeunes de 18 ans! Je suis assez vieille pour être leur mère. »

Pashkevich a joué dans une ligue masculine et une ligue féminine pour se remettre en forme et reprendre contact avec le sport, puis l’an dernier elle a décidé de revenir sur la glace avec l’équipe de la Russie.

« L’an dernier, je suis allée à Burlington pour assister au Championnat mondial », explique-t-elle. « J’ai vu l’équipe jouer et j’ai décidé d’essayer de me tailler une place. J’ai parlé aux entraîneurs, alors j’ai été invitée au camp d’entraînement estival et je suis restée avec l’équipe. Je me suis aperçue que j’avais encore la force et l’énergie pour jouer, et lorsque j’ai été choisie pour faire partie de la formation, j’étais tellement contente. J’essaie d’aider comme je le peux. Maintenant que j’ai 40 ans, je ne suis plus ce que j’étais, mais je peux enseigner aux jeunes et les aider de mon mieux. »

Alors, Pashkevich poursuit son rêve olympique, mais après Sotchi, elle accrochera ses patins.

« Le plan est de jouer aux Olympiques, mais après, ce sera fini », a-t-elle déclaré fermement. Un parcours qu’elle a amorcé comme pionnière en 1993 prendra fin en 2014. Après, Pashkevich pourra s’installer à Boston et se concentrer sur son travail comme électricienne. « J’adore ça! »

 

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