Fédération internationale de hockey sur glace

Une place pour les Tchèques?

Une place pour les Tchèques?

Une équipe d’adolescentes représentera le pays

Publié 01.04.2013 18:06 GMT-4 | Auteur Denis Gibbons
Une place pour les Tchèques?
L’équipe nationale féminine tchèque célèbre sa victoire au tournoi de Ventspils, Lettonie, en 2012, et sa qualification pour le Championnat mondial de hockey sur glace féminin 2013 de l’IIHF à Ottawa. Photo : Romualds Vambuts
Les trois premiers mots de l’hymne national tchèque se traduiraient par « Où est ma patrie? » Ces mots ont été écrits il y a presque 180 ans.

Aujourd’hui, une génération espère avoir trouvé une nouvelle place au niveau supérieur.

Même si l’ancienne Tchécoslovaquie et la République tchèque sont des puissances en hockey masculin depuis plus de cinquante ans, le développement du volet féminin a été plus lent.

La première saison officielle de hockey féminin dans l’ancienne Tchécoslovaquie a eu lieu en 1986-87, mais le pays n’a pas fait d’apparition sur la scène internationale avant 1991 au championnat européen, où les Tchécoslovaques ont terminé au huitième rang.

Participant au championnat mondial pour la première fois en 1999, la République tchèque a fini au quatrième échelon dans le groupe B avant de descendre aussi bas que la septième position en 2000. Puis, en 2009, rien n’allait plus et les Tchèques ont terminé cinquièmes dans la division I pour être reléguées en troisième division du programme.

Elles ont rebondi en étant promues encore en division 1 en 2011. Après avoir gagné la médaille d’or dans le groupe A de la division 1 en 2012, les Tchèques ont refait surface dans la meilleure division pour le tournoi de 2013, à Ottawa.

Dans le groupe A du tournoi de division 1 de 2012 en Lettonie, la République tchèque était classée dernière, mais a surpris toutes ses adversaires en gagnant le championnat au dernier jour grâce à une victoire convaincante de 6-1 sur l’Autriche. Les Autrichiennes, Japonaises et Norvégiennes avaient toutes l’occasion de remporter les grands honneurs, participant au dernier jour de compétition.

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Radka Lhotska, la joueuse la plus âgée de la formation à 32 ans, a été élue meilleure gardienne de but du tournoi avec un pourcentage d’arrêts de 96,2 et une moyenne de buts alloués de 0,83 en cinq affrontements. Elle joue en Allemagne pour les Icefighters de Saltzgiter où elle travaille pour un cabinet d’experts-conseils en fiscalité.

C’est une jeune équipe tchèque qui regorge de talents qui s’amène dans la capitale du pays à l’origine du hockey avec une moyenne d’âge de seulement 20,8 ans. En fait, huit joueuses sont encore membres de la formation nationale des moins de 18 ans.

Les Tchèques ont gagné la médaille de bronze au Championnat mondial de hockey des M18 2008 à Calgary. Chez les moins de 18 ans, elles jouent dans la meilleure division depuis cinq ans et ont pris part aux demi-finales à trois reprises et remporté une médaille de bronze.

« Le hockey n’est pas un sport typiquement féminin en République tchèque », explique le directeur général, Martin Loukota. « La plupart de filles pratiquent des sports comme le patinage artistique, le volley-ball et le basketball. »

« Notre objectif ici à Ottawa est simplement de remporter deux parties, de participer aux quarts de finale et d’éviter la ronde de relégation. »

Bien que les Tchèques aient déjà affronté l’Allemagne et la Suisse à des tournois en Europe, elles n’ont jamais croisé le fer avec les meilleures nations comme le Canada et les États-Unis.

En janvier 2012, la troupe tchèque s’est envolée vers les États-Unis pour participer au tournoi commémoratif Ralph Vanetti Sr et a affronté les Blades de Boston de la Ligue canadienne de hockey féminin.

En 2010, Alena Polenska a été nommée capitaine de l’équipe de développement 2014, un groupe de joueuses sélectionnées en vue de se qualifier pour les Jeux olympiques de 2014 à Sotchi.

Toutefois, la République tchèque a terminé deuxième derrière l’Allemagne au tournoi de qualification en février et devra patienter encore quatre ans avant de tenter un autre essai. Elle avait aussi échoué dans une pareille tentative pour les Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, terminant au dernier rang d’un tournoi à quatre équipes, à Shanghai, Chine, que les Chinoises ont gagné.

Native de Kutna Hora, Polenska a été la cocapitaine des Bears de l’Université Brown à Providence, Rhode Island, cette saison, à sa dernière année à l’école. Elle a mené les Bears au chapitre des points avec neuf buts et 19 points en 22 rencontres.

Elle est devenue la première femme tchèque à bénéficier d’une bourse d’études universitaires dans la division 1 de la NCAA. Au Championnat mondial de hockey féminin des M18, elle a été nommée joueuse par excellence de la République tchèque qui a mis la main sur la médaille de bronze.

En 2010, à l’âge de seulement 15 ans, Denisa Krizova a remporté le bâton d’or remis à la meilleure joueuse de hockey féminin de la République tchèque. Krizova, originaire de Pelhrimov et qui fréquente maintenant la National Sports Academy de Lake Placid, New York, a connu des débuts fracassants au Championnat mondial de hockey féminin des M18, à Chicago, en 2010.

La défenseure Jana Fialova, une solide défenseure dotée d’un puissant tir, joue pour la Northern Alberta Insitute of Technology au Canada.

Avant de déménager au Canada, elle a fréquenté l’école secondaire Rice Memorial de Burlington, Vermont, où elle a été membre de l’équipe de l’école et des Stars du Vermont.

Lucie Manhartova, la fille de l’entraîneure-chef Karel Manhart, vient de conclure sa première année à l’Université Norwich de Montpelier, Vermont.

Klara Chmelova et Aneta Tejralova, qui n’ont pas encore célébré leur 18e anniversaire, ont également de bonnes chances d’être sélectionnées pour les Jeux olympiques de 2018.

Il y a quelques années, les Tchèques ont engagé l’Américaine Julianne Vasichek en tant que préparatrice physique pour leur programme. Vasichek avait occupé les mêmes fonctions avec l’Université de Minnesota-Duluth où elle a aidé l’équipe à remporter deux titres nationaux de division 1 de la NCAA.

En tant que joueuse, Vasicek était reconnue comme une défenseure robuste qui a été nommée deux fois à l’équipe des étoiles. En 2004, elle a défendu les couleurs de la formation américaine au championnat mondial.

En 2012 Melody Davidson, qui a gagné six médailles d’or comme entraîneure du Canada aux Jeux olympiques et aux championnats mondiaux, s’est rendue en République tchèque pour faire une présentation sur les différents niveaux de hockey dans le monde et sur la façon dont les équipes canadiennes fonctionnent.

Manhart était impressionnée.

« J’ai assisté à plusieurs de ses conférences et c’est toujours une belle expérience », dit-elle. « Melody Davidson est une icône du hockey féminin et tout le monde devrait apprendre d’elle. »

Les Tchèques ont envoyé 16 joueuses au tout premier camp de haute performance de l’IIHF à Bratislava, Slovaquie, à l’été 2011.

La République tchèque compte seulement 800 joueuses actives, mais 18 équipes d’adultes, quatre d’entre elles jouant dans la meilleure ligue. Les formations compétitionnent toutes au dans les rangs amateurs.

Présentement, le programme national féminin de la République tchèque comprend trois équipes, une senior, une de moins de 18 ans et une de moins de 16 ans.

Une partie du développement de l’équipe peut être attribuée à James Craig, un Américain qui a été engagé à titre d’entraîneur adjoint. Craig a travaillé dans l’AHL, la WHL et la BCHL.

 

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